Affiche et identité conçue pour l’exposition Architectures en production, visées de la préfabrication présentée au Centre de design de l’UQAM du 24 novembre 2022 au 22 janvier 2023. L’identité visuelle est un système modulaire, principe de la préfabrication.

Glossaire bilingue de termes soulignant la progression du rêve du bâtiment fabriqué en usine à travers l’évolution de son vocabulaire.

Foules d’hiver, foules en détresse, foules revendicatrices, foules assoiffées de liberté, foules de vacanciers, foules en mouvance, foules en liesse, foules de guerres.

À travers les époques et les espaces, certains schémas semblent réapparaître dans des déclinaisons de ce qui pourrait n’être qu’une seule et même foule. C’est un rapport direct du regard sur le regroupement humain qui est privilégié dans cette recherche où les archives deviennent autant des textures sensibles que des documents.

Des gens s’attroupent autour d’un événement, suivent une musique, affluent ensemble vers quelque chose. Ce sont des images de temps passés qui ont su bâtir des chemins jusqu’à nous pour venir brutalement se confronter au désert actuel de nos villes et à la solitude de nos déambulations. Les photographies historiques de foules que Mélissa Pilon collectionne depuis 2015 gagnent un sens nouveau en cette période de pandémie mondiale où il semble presque révolu de se fusionner ainsi en marées humaines. En occupant les fenêtres de nos galeries vides à Méduse, les foules semblent vouloir à la fois réinvestir nos espaces et regagner la rue, un rappel de l’importance de ces lieux qui nous réunissent. Avec l’énergie des masses en mouvement qui demeure perceptible malgré la fixité de l’image, Nous sommes le récit porte un regard poétique sur les histoires qui s’écrivent par le rassemblement de nos corps. (source)

Cette exposition fait partie de Quelque chose entre nous, une programmation annuelle qui mise sur des relations à entretenir ou à transformer, à raviver ou à inventer de toutes pièces, en ces temps où il est nécessaire de créer des espaces qui nous lient encore malgré tout.

Dans le cadre des partenariats internationaux des Rencontres Internationales de la Photographie en Gaspésie (Québec), Foules de Mélissa Pilon a été présenté du 19 septembre 2020 au 3 janvier 2021 au Quadrilatère à Beauvais pour la 17e édition du festival des Photaumnales. Collectant des photographies de foules provenant de fonds d’archives, Mélissa Pilon les fragmente et les assemble en dyptiques. Les Photaumnales sont réalisées sous le commissariat général de Diaphane, Pôle photographique en Hauts-de-France.

L'exposition FLUX, le discret et le continu, présentée au Quadrilatère, explore nos relations visibles ou invisibles aux flux. Dans les transports humains ou de marchandises, les communications, les échanges de données numériques, les flux sont partout. Toujours plus rapides, ces flux accélèrent les temporalités et catalysent les effets de la mondialisation. (source: Les Photaumnales)

Dans la poursuite de son travail sur les foules dont l’archive est le cœur, Mélissa Pilon alimentera sa base iconographique à partir du fonds d’archive de La Chambre Blanche. Son projet de recherche s’ouvrira également à l’image en mouvement, au support numérique et à l’écriture de textes. (Source: La Chambre Blanche)

À travers les époques et les espaces certain schémas semblent réapparaitre dans des déclinaisons de ce qui pourrait n’être qu’une seule et même foule.

Depuis les quatre dernières années, je collectionne les images de foules que je trouve dans des livres, des magazines, des journaux et des archives de photographes. Ces images de rassemblements et de marées humaines proviennent de contextes variés — foules d’hiver, foules en détresse, foules revendicatrices, foules assoiffées de liberté, foules de vacanciers, foules en mouvance, foules en liesse, foules de guerres —, toutefois, elles semblent porter en elles une réflexion commune autour de la masse humaine, ses interactions et variations.

Mon projet ne souhaite pas mettre l’accent sur la provenance des images ni sur les éléments de contexte historique, géographique ou politique. Il s’agit d’un travail de réappropriation de photographies de foules, parfois fragmentées et recomposées, de manière à mettre l’emphase sur les motifs, les textures, les déplacements, les mouvements des corps et des regards dans l’image. C’est un rapport direct du regard sur le regroupement humain qui est privilégié dans cette recherche où les archives deviennent autant des textures sensibles que des documents.

L’individu et le collectif se rencontrent et s’entremêlent dans le flou, la haute définition, la compression, l’identité et sa disparition. Un hymne au rassemblement qui incite notre regard à prendre à nouveau le temps d’observer et d’aller à la rencontre de soi et de l’autre.

Produit intuitivement lors d’une marche la nuit du 19 juillet entre 19h32 et 22h58 à Berkeley Square à Londres, ce récit baroque publié sous la forme d’un journal questionne notre rapport au temps, à l’intuition et au rôle du journalisme. La figure du renard urbain est utilisée comme médium à travers lequel sont méticuleusement scrutés les comportements humains vis-à-vis la culture, la nature, l’architecture et l’autre.

C’est une proposition pour un nouveau photojournalisme faisant une plus grande place à l’image et aux ressentis des lieux, ainsi qu’une définition différente de ce qui peut former une nouvelle.

Ma main se sent touchée aussi bien qu’elle touche. Réel veut dire cela. Et rien de plus. — Paul Valéry

Exploration du temps des lieux, des objets et des surfaces. Une écriture topophénoménologique de la ville, fondée sur la tension entre le temps géologique et l’immédiateté du geste. L’image est une falaise à l’extrême pointe du présent et de l’éternité qui nous rend vivants.

En modifiant le cadre et la légende de cette photographie historique, ce travail met de l’avant le processus subjectif inhérent à la fabrication de l’information. L’image d’archive est preuve et monument du réel.

Sous-titré original: 17 May 1963. Montreal Gazette. Sergeant-Major Walter Leja, a bomb-disposal specialist, is seriously injured by the explosition of a bomb placed by the Front de Libération du Québec in a mailbox in Westmount.

Photo-roman composé une après-midi au cimetière à la mémoire de Cat Majors. Chaque double page est composée de quelques mots déposés sur une ou deux images entrainant le lecteur dans une lecture rapide.

Extrait:
Le soleil est un chapeau melon / où se dépose l’abeille / sur les fleurs des saisons chaudes / les fruits sont nombreux / nous connaissons la lenteur l’éblouissante et ton cœur / les rivières des grands départs / le soleil est un melon d’eau.

Recherche visuelle sur l’instant à partir de l’analyse photographique des mouvements d’objets du quotidien. Des lieux entre l’avant et l’après, entre-deux d’éternité où la chute se fait sculpturale.

Archives Nationales porte un commentaire critique sur certains enjeux de design éditorial contemporain (cadrage, papier, mortaise) à travers une réinterprétation des journaux archivés sur microfilm par le service de conservation de la Grande Bibliothèque du Québec.

* Entrevue exclusive avec Jean-Phillippe Fauteux

La plaque offset est un objet de transfert technique vivant au cœur des imprimantes. Dans ce projet, elle est utilisée comme métaphore de la distance entre le créateur d’image et son public.

Des kilomètres d’images défilent telle une chute qui se téléverse dans la rivière. Invention d’un outil de captation des images alternatif (easy scan) pour toucher les surfaces et raconter les lieux et les objets autrement.

Tentative de réappropriation des idées fondatrices de l’identité québécoise à travers un voyage aux îles de la Madeleine. Qu’est-ce que le commun? Qu’est-ce qui fonde une communauté et un désir collectif?

Extrait: Pour s’enlacer à l’immense front commun du monde, pour construire des maisons ou des vaisseaux, nos bureaux administratifs, solitude du golfe radio-carbonique dans le cœur Acadie.

Est-ce une coordonnée polaire ou un amour avalant le temps? L’affiche dépeint une matérialisation du mouvement des jetons lors d’une partie dans une forme fixe.

Cet atelier collectif en ligne avec The Reading School a été consacré à la lecture et à l’écriture ainsi qu’à la possibilité de créer de nouveaux contenus à partir des technologies actuelles : que se passe-t-il lorsque votre corps physique (ou vos objets) rencontre la logique d’une représentation virtuelle — à une époque où la distanciation physique est essentielle pour les relations humaines ?

En avril 2020, alors que le monde était confronté à la pandémie de Covid-19, notre groupe, composé de sept personnes du pourtour du globe, s’est branché en ligne pour l’atelier. En utilisant une méthode de lecture et d’écriture réactive, et par le biais de discussions, nous avons partagé nos pensées intérieures et nos différents points de vue sur les expériences professionnelles liées à la vie en situation de confinement. Ce site est un recueil de conversations et une série d’essais visuelle.

Identité pour la librairie Clark, nouvel espace de diffusion pour les publications en art actuel.

Cette affiche conçue pour le Centre Canadien d’Architecture (CCA) opère une synthèse entre le texte et l’image, qui lui confère une clarté et une force d’attraction sensuelle. Un exemple de minimalisme typographique dont l’attrait provient du centre de la terre.

https://centreclark.com/fr/collecte/maison-modele-nitakinan/

C’est la course nocturne d’un photographe dans la cité. C’est dans le chatoiement chromatique de la ville endormie que je vais rejoindre son âme. Installé dans l’habitacle d’un taxi, avec la complicité du chauffeur, je capte l’urbanité au travers de son pare-brise et je laisse tous les chaos de la route s’imprimer dans ma caméra. — Guy Glorieux

L’entrée de l’ouvrage est sombre, comme si les yeux du lecteur devaient s’habituer à l’obscurité. La disposition des blocs typographiques évoque les cheminées des raffineries, ensuite le corps du livre est une nuit blanche. Le chemin de fer est disposé en haut de page et ne varie pas, comme si le lecteur regardait calmement l’action de la vitre de son taxi. Le livre est sous le signe du losange.

Travail d’assistanat sur le fragment photographique, la sélection et le séquençage dans le cadre du projet septembre magasine de Paul Elliman. Sans aucun texte ni explication, la série prend un aspect hypnotique, dans lequel l’action de feuilleter les pages devient une sorte de contemplation méditative du corps humain fragmenté.

Ce livre est une preuve de la résonance et de l’enchevêtrement des ondes. Il a été conçu comme un photo-roman à partir de l’interaction d’un corpus d’archive photographique (Tunisie 1947—2013) et d’un texte de fiction. Des images de l’océan ponctuent également l’ouvrage. Celles-ci ne réfèrent pas à un temps et un lieu précis; elles inscrivent la narration à mi-chemin entre le passé et le présent, construisant plutôt la topographie d’un lieu de mémoire.

La nation se liquéfie, les frontières deviennent de moins en moins tangibles dans cette vaste mer de communications. La couverture présente l’état liquide de ces espaces en pleine mouvance et dans lequel le Québec doit faire son entrée comme État*.

*René-Marcel Sauvé

Affiches commémoratives aux signes libres une décennie après la mort de Pierre Falardeau, cinéaste québécois qui a marqué le paysage et l’imaginaire du Québec.

Expression abstraite de l’évolution du livre vers ses formes numériques. L’image fait office d’affiche et de jaquette pour le magazine Pica sur le thème de la transformation.

Inspiré par l’idée directrice de l’album, les moments de révélations qui enflamment l’inspiration musicale, le livre Darkness & Light suit un artiste alors qu’il traverse une immense période de transformation, qui le mènera ultimement à la catharsis.

Intime et éloquent, le livre a été désigné comme un train, un flot d’images noires et blanches traversent les marges intérieures et extérieures et nous emporte dans la vulnérabilité et l’émotion nécessaire à l’écriture et à l’enregistrement de la musique.

Lexique de mots et d’images présentant des outils à la fois concrets et abstraits à l’usage des designers et des architectes. Les photographies représentent les objets de manière douce et valorisent leur aspect formel. Le catalogue est divisé en deux sections, l’une pour le lexique et les textes, l’autre pour les photographies, ainsi la différence entre les deux types de langages est mise de l’avant.

Les Notes de recherche sont produites dans le cadre du projet « De la diffusion à l’exploitation : nouveau regard sur l’archivistique » (CRSH, Subventions Savoir, 2017–2020) sous la direction d’Anne Klein, professeure agrégée au Département des sciences historiques de l’Université Laval. Elles amorcent les travaux en lien avec le premier objectif du projet de recherche en produisant un état de la question sur la fonction de diffusion des archives au Québec depuis la publication du manuel Les archives au XXe siècle (1982).

Extrait: Mes mains tremblent, Cap d’acier étain, Élan-tra, Mazda protégée, Aura, Vol-vo, Safari savana, Cavalier, Ni-ssan, nous livrons l’important, Infinity / pour affronter le monde complexe, ralentir, c’est tragique et c’est grand, vent de 280 km/h / ton corps qui tournoi de l’impossible, nous affronterons l’expérience et les samarres, God speed, nous vivrons 400 ans, le temps des papillons.

C’est comme si le rêve et la mémoire pouvaient se confondre en une danse aussi délicate que les chutes du ciel. Le mouvement de l’être est un paysage aux vitres teintées où se déposent les saisons.